30/06/2007
Musiques et Jardins
Angélique Ionatos, Konono n°1, Pascal Contet, Marc Perrone, Lo Cor de la Plana, Faya Dub, Tzi Slav, Le Manège Acousmatique...
Entre jeunes pousses et grands chênes intarissables, le programme 2007 de Musiques et Jardins propose un cru d'exception aux amateurs de sensations gratuites et partagées!
De la goutte d'or à Montmartre, de la porte d'Aubervilliers à la porte de Saint-Ouen en passant par Marx Dormoy, un florilège de concerts gratuits arrose nos pelouses de sons envoutants , libres et bariolés!
En tissant chaque année un lien unique entre les habitants et les artistes, ce festival offre à chacun l'occasion privilégiée de découvrir les musiques qui rythment et réinventent la vie de nos cités...
À vos parcs, prêts, dansez!
Infos : http://www.musiquesetjardins.fr/
29/06/2007
La forêt virtuelle donne de vraies tendances climatiques
L'université américaine de Duke a modélisé un bois virtuel. Son exploration en chambre facilite les recherches sur les interactions entre la canopée et l'atmosphère.
Gil Bohrer, étudiant dans cette université de Caroline du Nord, recrée la forêt. Il est ainsi capable d'apprécier dans des conditions proches de la réalité comment les branches apparentes du sommet des arbres interagissent avec l'atmosphère. Une aide réelle pour voir l'apport et l'absorption en CO2 des jungles amazoniennes, et ainsi apprécier les dernières tendances dans l'évolution du climat.
ARTEFACT - extrait de la prochaine oeuvre de Maurice G. Dantec
-Voici les première lignes d'Artefact -
SORTIE EUROPEENNE 23 AOÛT 2007
C'est ce matin-là que je suis né. Ce matin-là, à 8 h 46 et 40 secondes très exactement. C'est aussi le moment où je suis mort.Il faut reconnaître que c'était une matinée magnifique, la matinée faite sur mesure pour cette parturition qui suivrait l'arrêt de mes fonctions vitales. Car j'allais naître, et pour cela je devais mourir. Voilà pourquoi je m'étais rendu ici, dans cet endroit unique au monde : pour devenir une dernière fois ce que j'étais.J'allais devenir humain, le temps de m'effacer de l'existence humaine. J'allais naître, j'allais naître pour mourir enfin et quitter le monde des hommes. J'allais venir au monde pour mieux pouvoir en partir.Ce n'était franchement pas une raison pire qu'une autre.
Le processus était pour moi devenu une simple habitude. Pour re-naître, je devais mourir. Pour pouvoir mourir, je devais re-naître. C'est de ce paradoxe que je suis fait, il est ma nature, il est ma conscience, il est ma vie. Il est ce qui se tient au-delà même de ma vie. Il est vrai que je suis un peu plus qu'un être humain, je viens de bien plus loin, mes destinations comme mes origines ne vous sont même pas connues.J'avais tout préparé avec une très grande précision depuis le jour où j'avais appris que les Temps s'en venaient, j'avais tout prévu, tout planifié, de mon tout premier acte postnatal au dernier geste anté-mortem. J'avais tout prévu, tout planifié, car je savais tout. Tout ce qui allait se produire, ici, sur le lieu même de ma naissance. Sur le lieu où ma mort prendrait son sens, au-delà d'elle-même.
J'avais tout prévu, tout planifié. Car il était temps de partir, le message avait été clair. Et on obéit forcément aux messages, ils sont là pour ça. Pour qu'on leur obéisse. C'est leur rôle, dans notre corporation. Il fallait donc que je parte. Que je quitte le monde humain. Mission accomplie, observation de l'expérience terminée. Quelques années de répit avant le grand départ, au grand maximum, de quoi mettre ses affaires en ordre, achever l'opération en cours, effacer toute trace de son passage en ce monde, puis préparer le processus. Car pour nous, nous qui vivons ici sans y être nés, nos morts et nos vies se succèdent sans trêve, grâce à des technologies dont vous ne pourriez même pas comprendre le début d'un concept de base. Notre « stock » de morts et de renaissance est généralement fixé à l'avance, pour les besoins de la Mission, mais il peut être sujet à des variations. Au dernier tour, notre naissance en tant qu'être humain est le prodrome à notre ultime déshumanisation, et notre mort sera le retour vers notre existence initiale. C'est ainsi que nous sommes faits.
Il y a moi, à 8 h 46 et une poignée de secondes, en ce sublime matin de septembre, moi qui me tiens dans le vaste hall de cette firme juridique dont j'ai même oublié le nom, qui n'a en soi aucune importance, sinon comme pierre tombale parmi les pierres tombales. Il y a moi, le ciel bleu et le soleil estival qui se réfracte sur toutes les surfaces de verre des tours du centre financier. Il y a moi qui vais naître dans la lumière de ce rayon d'or qui se pose sur l'élégant parquet à la française, au milieu de la somptueuse salle d'accueil d'un de ces multiples cabinets d'avocats internationaux qui ont pris possession du quartier, de la ville, du monde en son entier, et où suis-je donc, me dis-je, sinon au centre du monde, au centre du quartier central de la ville centrale du centre-monde, le centre des échanges et des flux d'informations de tous les genres, commerciales, industrielles, financières, policières, techniques et scientifiques, politico-économiques, météorologiques, mafieuses, secrètes, pire encore, le centre de tous les mondes ; alors il y a moi, il est 8 h 46 passées d'une douzaine de secondes, la matinée est d'une luminosité surnaturelle, il y a moi qui vais naître ici même, là où tout va s'agglomérer, tous les mondes, comme lors d'une puissante fusion nucléaire, il y a moi qui me tiens quasiment au milieu de la tour, étage 90, un beau chiffre rond, il y a moi qui annonce aux secrétaires assises derrière leur desk que le monde que nous connaissons va disparaître, avec elles, avec leurs collègues, avec moi, et toutes les personnes présentes ici, il y a moi qui vais naître, parce que je dois quitter l'humanité, mais que j'y suis irrémissiblement lié, il y a moi qui regarde ce point noir dans le ciel, ce point noir qui grossit régulièrement, laissant peu à peu apercevoir sa forme et sa structure, ce point noir qui s'approche très vite des grandes surfaces de verre derrière lesquelles je souris aux hommes et aux femmes qui circulent autour de moi, leurs toutes dernières pensées grillagées dans les cases d'un tableur ou d'un logiciel de traduction.
Il y a moi, dans la tour Nord du World Trade Center, à 8 h 46 et un peu moins de trente secondes, il y a moi et il y a l'avion. L'avion qui vient couper le cordon ombilical qui me retenait aussi bien à la fausse humanité que j'avais tant de fois incarné qu'à mon existence première, celle de l'homme venu des étoiles.Il y a moi qui vais naître. Alors que tous les autres vont mourir. Il y a moi qui vais pouvoir mourir, alors que tous les autres poursuivront le cours de leur existence. Il y a moi qui vais bientôt rester le dernier humain vivant encore dans cet espace particulier de la tour.Sauf que je ne suis pas humain.Je suis en train de m'inscrire comme parcelle d'humanité sur cette terre, mais en négatif, comme la solarisation d'une silhouette par un flash atomique. L'avion est désormais bien visible, volant à basse altitude droit dans notre direction.Je vais naître, 8 h 46, trente-cinq secondes.Je vais naître. Nous sommes au mois de septembre, il fait beau et chaud.
J'avais tout prévu parce que je savais tout. Je savais tout à l'avance. Et avec la précision d'un super-ordinateur. Je connaissais la date et l'heure exacte des impacts depuis des semaines. Vision précognitive et neurocontrôle multimodal de l'intuition. Des techniques qui sont la base de notre formation. J'avais tout prévu, je savais tout, j'avais donc prévenu mes supérieurs.J'avais envoyé le message d'urgence via une hyper-ligne de biophotons amplifiés que j'avais branché vers un relais que je savais en orbite autour de Titan. Les données seraient de là acheminées, décodées, vers le Vaisseau-Mère.J'avais prévenu mes supérieurs, je les avais même avertis, pour ne pas dire alarmés, leur demandant en vain que la sacro-sainte politique de non-intervention qui dictait leur conduite pour les affaires humaines soit révisée.Mais les Lois de l'Exploration AnthropoPlanétaire sont inflexibles : il faut que la menace mette toute l'espèce en péril pour que des dispositions spécifiques, et dérogeant aux règles élémentaires, puissent être envisagées avec sérénité.Quatre attentats terroristes simultanés, même de cette envergure, ce n'était pas assez. Cela restait dans le domaine des catastrophes humaines habituelles. L'Homo Sapiens en avait vu d'autres, j'en savais quelque chose, m'avait-on fait remarquer.J'avais alors fait valoir que l'événement allait déclencher une guerre qui concentrerait en elle toutes les guerres précédentes, une guerre aussi terminatrice qu'un Déluge, un authentique Armageddon, le danger était réel, j'avais tenté d'éclairer ce schisme particulier entre scientificité et religiosité qui allait précipiter le monde humain dans l'abîme, j'avais expliqué comment les nihilismes positivistes et leur bouclage indéfini l'empêcheraient très vite de poursuivre son aventure technique et scientifique, m'appuyant sur une argumentation véhémente j'avais dessiné les plans de ce qui adviendrait lorsque l'homo sapiens de cette planète allait finir par se rabattre sur toutes les transcendances de substitution et les utopies charlatanesques que son imagination était en mesure d'inventer. Il était même probable qu'une sorte de Post-Religion en kit, sacrificielle et planétaire, vienne jouer les démiurges pour une humanité bientôt perdue dans l'obscurité des incendies. Les derniers siècles que j'avais vécus montraient précisément la ligne typique de progression vers ce point de rupture.La catastrophe était déjà là, il fallait se rendre à l'évidence. Mais on ne m'avait pas écouté. Pures spéculations, m'avait-on répété. Le Vaisseau-Mère resta sourd à mes multiples demandes, il me rappela sans ménagement que je passais mes toutes dernières années sur la Terre, que je ne devais pas céder au syndrome compassionnel interspécique trop bien connu, la Mission devait continuer, comme elle avait fonctionné durant un millénaire entier, je devais me préparer au retour selon les procédures en usage.C'est pourquoi j'avais décidé d'agir. D'agir contre. Contre les règles. Contre les procédures, les usages. J'avais décidé de naître une dernière fois en tant qu'humain, comme prévu par les ordonnances du Départ, mais pas du tout selon les « procédures en usage », pas du tout dans la perspective d'un « départ dans les règles ». J'allais effectuer la pire des trahisons envisageables. Une trahison contre moi-même, contre tout ce que j'étais. De simple observateur, j'allais devenir acteur de l'histoire des hommes. Pire encore, j'allais profiter des quelques mois ou années de sursis qu'il me restait sur cette terre à parfaire cette trahison, cette naissance à l'humanité, par le sacrifice, cette ouverture vers la mort, au-delà de ma structure biophysique en attente quelque part, très loin, dans ce que les humains appellent l'Anneau des Astéroïdes.J'avais décidé de naître/mourir au moment même où un message du Vaisseau-mère m'avertissait qu'il ne me restait que quelques maigres années d'activité sur la planète des Hommes et que le retour était pour ainsi dire imminent.
L'avion a pénétré dans la tour Nord tout juste quatre niveaux au-dessus de nous, par la face septentrionale de l'édifice, étage 94. Je connaissais tous les paramètres de la catastrophe. Ces quatre étages de distance ne représentaient qu'une barrière très fragile face au monstre qui venait de s'impacter dans la structure, ils furent traversés dans l'instant par l'onde de choc et par des structures métalliques de taille énorme, en feu, projetées à des vitesses tout juste subsoniques. L'explosion des réservoirs éjecta un peu plus de quatre-vingt mille litres de liquide hautement inflammable, et fort bien enflammé, dans les quatre directions de l'espace, portés par un effet d'aérosol à la périphérie de la boule de feu, un peu comme ces bombes « fuel-air explosive » dont s'était servie l'armée américaine dans les sables d'Irak, une décennie auparavant. Les quatre étages supérieurs furent proprement désintégrés net, jusqu'au 98 compris où un énorme incendie se mit aussitôt en action, se propageant à toute vitesse vers le haut. Un quart d'heure après le crash, sous la zone d'impact, les étages 92 et 93 étaient complètement en feu à leur tour.
Les kamikazes savaient fort bien ce qu'il faisaient : la masse de l'avion, sa vitesse, le volume du carburant à la fois détonant et hautement inflammable, se consumant jusqu'à des températures de 1 200 degrés. Une cible bien haute, bien visible, bien nette, immanquable. Une haute structure de métal, de verre et de béton, fragile. Une haute colonne qui allait se voir sectionnée nette par le pouvoir des aciers et des carburants modernes.
Si la dynamique propre aux incendies attira immédiatement le gros des flammes vers la cime de la tour, la nature particulière du feu liquéfié l'entrava aussi aux lois de la gravité : des jets, des ruissellements, des gouttières, des cascades de kérosène en combustion descendaient vers les étages inférieurs, utilisant les trous creusés par l'accident tout comme les cages d'escaliers, ou les puits d'ascenseurs, y allumant sur leur passage autant d'incendies mortels, dans le même temps, la fumée et le feu envahissaient systématiquement les étages supérieurs, y emprisonnant tout dans une cage de métal incandescent et d'air irrespirable.
L’Atelier in SecondLife...
“l’Atelier RFI” est une émission laboratoire diffusée cette été et présentée par le journaliste Philippe Couve. La quatrière émission de la série s’intitule :Quelle vie dans les mondes virtuels (20 mn) avec Natacha QS et Fred Cavazza.
Par ailleurs, les internautes peuvent participer à l’élaboration du programme, en postant des commentaires et des suggestions de thèmes. L’émission non montée, et tous les entretiens réalisés sont disponibles en ligne, plusieurs semaines avant la diffusion sur les ondes.
(A lire et voir aussi le podcast sur Mémoire Vive)
SI PRES DE GROZNY
L'histoire de la caravane Babel Caucase, partie de France au printemps 2007 pour des rencontres culturelles dans le Caucase, avec une étape toute particulière prévue à Grozny, et finalement interdite par la Russie.
Ainsi, le film conclut "Au bout de la route de Babel Caucase, il y avait encore les Tchétchènes, ceux que la Russie de Poutine a condamnés à l'exil, et que l'Europe parque dans des camps".
PS : Arte a été partenaire de l'opération Babel Caucase... Un deuxième film est en construction, long, qui reflètera les regards multiples - artistiques et politiques - de la caravane.Une version "de travail" sera présentée au festival de DOuarnenez, du 18 au 25 août. La roulotte sera toute la semaine sur la Place du Festival, dédiée à Babel Caucase.
SI PRES DE GROZNY
un film de Mylène Sauloy
images : équipe Marcho Doryila (mathieu, wissam, mylène, antoine..)
montage : Vincent Lacombat
France Inter & la théorie du complot
Depuis un an sur Inter , “la bande à Bonnaud” secouait chaque soir l’actu culturelle. Ca bavardait, ça chahutait, et la direction a finalement sifflé la fin de la récré. Syndicats, solidarités, contexte politique et difficultés concomittentes à la rédaction de la chaîne… et voilà un journée de grève , très suivie à l’antenne. Voici un extrait de la dernière émission, émouvante, et qui donne la température de cette fin de saison radiophonique.
Impression bizarre : pourquoi, à France Inter, quand une émission s’arrête, ce n’est jamais parce qu’elle ne tenait pas toutes ses promesses ou que l’on admet (au bout d’un an) que la formule était en fait une fausse bonne idée ? Pourquoi hurler tout de suite à la reprise en main publicitaire et idéologique ? Il n’y avait pas eu une telle grève l’année dernière pour soutenir Daniel Mermet (pourtant politiquement plus sensible) ou protester contre le départ de vrais historiques de la maison. Et quand on sait que c’est Yves Calvi (dont le travail est partout salué) qui reprendrait cette tranche horraire, difficile de voir là une dérive vers la médiocrité. Mauvaise foi ?
Ou plus simplement : un pretexte pour exprimer des craintes réelles et défendre une idée ambitieuse du service public.
SOURCES
28/06/2007
27/06/2007
CSS Library
CSS Library regroupe en différentes catégories des exemples de codes avec démonstration.
Voici ce que vous pourrez y retrouver :
- CSS Library
- Menu CSS horizontaux
- Menu CSS verticaux
- Images CSS
- Formulaires CSS
- Div et conteneurs
- Liens et Boutons
- Autres
- CSS Layouts
- 2 colonnes
- 3 colonnes
- Layouts de taille fixe
- Layouts fluides
- CSS Frames (bouhouhouh !!!)
Sources : Bizet's blog
L'AME...EXQUISE
L’AME s’inspire du jeu du Cadavre Exquis des surréalistes, des aléatoires réfléchis de John Cage, des travaux de la confrérie de l’Oulipo (l’Ouvroir de Littérature Potentielle), des « cut-up » de William Burrough, tout en se nourrissant du savoir faire de Cinex, atelier du cinéma excentrique.
Pour tout comprendre de ce good good good concept : http://www.ateliercinex.org/ame/
Et aussi, ce mercredi 27 juin, de 17h à 20h à la Petite Salle (niveau -1 du Centre Pompidou).
Programme : Annotation, enrichissement des contenus par le visiteur, parcours pédagogiques : vers des communautés d'amateurs. Dans un contexte participatif et d'échange, quels outils pour favoriser une meilleure appropriation et un enrichissement des contenus par le public lui-même ? Quelles pédagogies développer avec ces nouveaux outils ?
Participant : Bernard Stiegler, Directeur du département du développement culturel, Centre Pompidou Sam Stourdzé, Commissaire de l'exposition Chaplin et les images Blick, Cinex, L'Atelier du cinéma excentrique Xavier Sirven, Institut de Recherche et d'Innovation, Centre Pompidou...