28/12/2007
Toute la vérité sur le cannabis ?
Par Jean Zin, dimanche 18 juin 2006 à 11:22
18 JointIl est toujours difficile de dire la vérité mais il y a des sujets plus difficiles encore, où l'on n'ose dire autre chose que ce qu'on doit dire (il y a même des lois qui voudraient nous interdire de dire la vérité !). C'est un peu comme lorsque la pédophilie a pris soudain la place du mal absolu dans l'imaginaire social, au point que certains aient pu s'imaginer investis d'une mission, assez en tout cas pour en prendre à leur aise avec la vérité, jusqu'au premier scandale judiciaire... Chaque fois que la vérité est bafouée et qu'on hurle avec les loups, on fait plus que s'en mordre les doigts. Vérifier les faits ne relève pas d'une complaisance coupable, c'est le préalable à toute prétention de juger.
Mais sur le sujet des drogues c'est encore plus difficile car c'est un sujet plein de contradictions (puisque toute drogue est à la fois remède et poison) ! Dès lors, au lieu de faire la part des choses, on se retrouve d'ordinaire avec des discours simplistes qui s'affrontent, entre partisans qui ne voient que des avantages (il y en a) et les adversaires qui ne voient que les dégâts (il y en a aussi). Ce n'est pas comme cela qu'on peut faire une politique efficace de réduction des risques et dans l'état actuel ça mène plutôt au pire (par rapport aux autres pays beaucoup moins répressifs et plus réalistes).
Disons-le tout de suite : le cannabis (le chanvre) est la moins dangereuse des drogues, ce qui n'est pas rien au vu des ravages de l'alcool notamment, mais cela ne veut pas dire que ce n'est pas une drogue, ni qu'elle n'a aucun dangers. Cette journée du "18 Joint" m'a semblé l'occasion d'une mise au point, nécessaire après une récente campagne médiatique et des contre-preuves aussi insatisfaisantes les unes que les autres !
On a vu, en effet, "60 millions de consommateurs" publier une étude qu'on peut juger irresponsable puisqu'elle concluait que "la fumée de cannabis contient sept fois plus de goudrons et de monoxyde de carbone que celle du tabac", or, s'il n'y a rien de neuf là-dedans, il est faux que le tabac soit moins dangereux que le cannabis même s'il contient moins de goudrons ! C'est ce qu'on sait depuis longtemps par l'épidémiologie, et qu'on vient de vérifier encore une fois : le tabac est la principale cause de cancer, et de loin. De toutes façons, en général, on sait tout sur les effets du chanvre car c'est une plante consommée depuis toujours. Il est donc consternant de voir sortir de pareilles études, mais il faut dire que le domaine pharmaceutique et médical est encombré de ces fausses nouvelles et d'expériences mal menées dont on tire des conclusions hâtives. Ce qui est bien établi, c'est que le tabac est particulièrement cancérigène (il fragilise la protéine p53, principal agent anti-mutations) alors que le cannabis possède un certain effet anti-cancéreux (au niveau des poumons et du cerveau au moins). Ce n'est donc pas comparable et il faudrait inciter les fumeurs de chanvre à ne pas mélanger l'herbe avec le tabac plutôt que le contraire !
D'après Washington Post et MSNBC (6 juin 2006), le cannabis n'accroît pas les risques de cancer du poumon :
Une consommation importante et prolongée de cannabis ne semble pas entraîner de risque plus élevé de souffrir de cancer du poumon, concluent des chercheurs californiens.
Leurs conclusions se basent sur une étude épidémiologique de plus de 1 200 personnes de moins de 60 ans, dont environ la moitié souffrait d'un cancer du poumon, ou d'un cancer au cou ou à la tête. À leur grande surprise, admettent les scientifiques, les données recueillies révèlent que la consommation de cannabis n'accroît pas le risque de souffrir du cancer.
La surprise des chercheurs découle en partie du fait que la teneur en substances cancérogènes du cannabis est déjà bien documentée. Le goudron de cannabis contient, par exemple, jusqu'à 50 % plus de produits chimiques cancérogènes que le goudron de tabac.
Aussi, les fumeurs de cannabis ont tendance à inhaler plus profondément et à retenir leur souffle plus longtemps que les fumeurs de tabac, ce qui devrait, du moins en théorie, les rendre encore plus vulnérables à ses effets nocifs. En effet, selon le chercheur principal, le Dr Donald Tashkin, davantage de particules fines pénètrent alors dans les poumons.
Le Dr Donald Tashkin et son équipe de l'Université de la Californie, à Los Angeles, croient que cette absence de lien entre la consommation de cannabis et le cancer du poumon tient peut-être au THC, la substance active du cannabis. Le THC inciterait potentiellement les cellules âgées à mourir, réduisant les risques qu'elles ne deviennent cancéreuses.
Les résultats de cette étude ne sont pas encore publiés : ils ont été présentés au cours d'une conférence internationale de la Société thoracique américaine. Mais ils suscitent déjà l'intérêt des experts.
C'est une excellente chose de rétablir la vérité et de faire baisser la parano mise par le gouvernement et les médias. On peut considérer cependant qu'il est tout aussi irresponsable d'en rester là, comme si fumer du cannabis protégeait du cancer, ce qui est un peu gros tout de même, car il n'y a pas que le cancer du poumon (Bob Marley a eu un cancer au pied!). Moins on fume mieux c'est, c'est certain ! Fumer n'est pas bon pour la santé, ne serait-ce qu'à cause du monoxyde de carbone, surtout sur le long terme (avec des risques d'hypertension pulmonaire entre autres). Inutile d'aller imaginer des maladies imaginaires quand il y a des menaces bien réelles dont il faut informer les consommateurs. En dehors de cancers de la gorge, avérés semble-t-il chez les -35 ans, à cause d'une fumée bien plus chaude que celle du tabac (et dont la pipe à eau réduit le risque sans doute, c'est controversé, mais il faut au moins aspirer de l'air froid en même temps), il y a aussi des bronchopneumopathies chroniques (moins que le tabac), mais surtout la destruction des capillaires des poumons (brûlés par la fumée) et des possibles problèmes circulatoires, dont l'artérite du cannabis qui était bien connue de la médecine coloniale d'antan (et pourtant très sous-estimée actuellement[1]). On pourrait éviter une bonne part de ces pathologies en mangeant le chanvre plutôt que de le fumer, mais, outre que ce n'est pas tout-à-fait équivalent, là encore, il ne faut pas se faire trop d'illusions, on ne peut éviter des effets indésirables, à la longue, notamment les problèmes de circulation sanguine et surtout la fragilisation de l'humeur qui peut être assez sévère (et s'aggrave avec l'âge, de même que cela pourrait favoriser l'andropause en vieillissant, mais tout cela ne concerne pas les fumeurs occasionnels, il faut normalement des années de consommation quotidienne!).
En effet, il faut savoir que le rôle des récepteurs du cannabis dans le cerveau est de réduire les signaux répétitifs (ce qu'on appelle l'inhibition rétrograde), ce sont des limiteurs de stress si l'on veut, d'où l'effet relaxant d'un joint. Seulement cela veut dire aussi qu'on perturbe cette régulation et qu'on répondra moins bien à un stress ensuite. C'est le mécanisme général de la dépendance, c'est-à-dire de l'habituation, de l'adaptation des régulations internes à l'apport externe, tout comme on a du mal à s'habituer à l'air raréfié des hautes montagnes (c'est le mécanisme de base de l'homéostasie, de la régulation biologique). Ce n'est pas une dépendance aussi impérative que les autres drogues, qui ne se révèle qu'en réaction au stress et qui demande beaucoup plus de temps pour s'installer, mais elle est indéniable après un usage prolongé (c'est ce qui fait que les gros fumeurs sont souvent hyperactifs!). Il faut dès lors un effort qu'on peut trouver parfois surhumain pour s'en dégager, même si la plupart du temps, on peut s'en passer sans problème. La perturbation de l'humeur finit malgré tout par être importante au fil des années, affaiblissant nos résistances (colères, dépressions suicidaires, angoisses ou simple fragilité affective). Cette perturbation de l'humeur peut de plus être dramatiquement amplifiée par des déséquilibres métaboliques comme des candidoses chroniques que le cannabis semble bien favoriser (il faut le savoir pour s'en prémunir).
Parmi les autres dangers du cannabis, il est aussi certain qu'on peut compter les accidents de la route quoiqu'en disent les fumeurs et même si, cette fois, c'est par rapport à l'alcool qu'il apparaît beaucoup moins dangereux. Il y a moins de morts avec le chanvre mais à l'évidence il faudrait éviter de rouler bourré ! Un des plus grands dangers, c'est de rester fasciné par un panneau ou un détail du paysage. L'instant d'inattention peut être fatal, heureusement pas tout le temps ! Sur le rôle de déclencheur de psychoses qu'on attribut aux premiers joints, je serais plus circonspect car on ne peut nier le phénomène malgré sa rareté, mais il semble difficile d'y voir autre chose qu'un événement déclenchant qui n'est pas déterminant en soi (une hypothèse récente relie schizophrénie et inflammation, plutôt que ses effets psychoactifs, ce serait donc la perturbation des mécanismes inflammatoires qui pourrait expliquer cet effet qui reste très rare car il faut un terrain favorable au préalable). Je conteste largement les dommages cognitifs, du moins cela dépend desquels (j'y vois plutôt une nette amélioration dans la capacité d'établir des relations mais il est évident que fumer n'est pas favorable à un travail minutieux), les effets à long terme sur la mémoire étant à relativiser même si l'effet à court terme est bien connu. Les dernières études mettant en évidence le rôle des cannabinoïdes dans les connexions du cerveau, les femmes enceintes devraient par contre s'abstenir de fumer car cela pourrait provoquer un retard mental chez leurs enfants. Les autres symptômes dit amotivationnels ou de repli sur soi sont réels mais réversibles. Enfin, le fait qu'on soit poussé à consommer plus de sucre ne serait pas si innocent qu'il semble (mais les méfaits du sucre ne sont pas encore assez reconnus et, en contrepartie, le chanvre permet de baisser la glycémie...).
Pour beaucoup (pour tous les ivrognes qui ne fument pas de cannabis en général), la messe est dite, c'est une substance nuisible ! Pas de chez nous en plus ! C'est pourtant une bêtise et pas seulement parce que nos colonies ont fini par nous rattraper, mais parce que cela reste la moins mauvaise des drogues et qu'elle n'est pas dépourvue de vertus. Elle fait même partie des quelques rares "panacées" (avec le "ginseng panax" ou la sauge) qui soulagent de tous les maux ou presque (réellement même s'il ne faut pas en attendre des miracles). Pour toutes sortes de malaises c'est un des meilleurs remèdes (mal au coeur, nervosité, certaines douleurs, insomnie, tristesse, ennuie...). C'est aussi un excellent aphrodisiaque. On lui trouve de multiples applications médicales (sclérose en plaque, cancer du cerveau, glaucome, pertes d'appétit, etc.) même si les premiers médicaments dérivés ne sont pas encore très concluants.
On peut penser qu'il est injuste qu'un bon produit puisse aussi nous faire du mal et entraîner (une minorité) dans la toxicomanie, mais c'est le cas pour tout remède (pharmacos en grec) qui peut être aussi poison, tout est dans la dose ! Ce n'est d'ailleurs pas le problème des drogues seulement, c'est le problème de la vie elle-même et de tout ce qu'on aime un peu trop, que ce soit la nourriture (le chocolat pour certains), la télévision, le jeu, le sexe, l'amour, le travail même... Beaucoup ne voyant que le mal (alors que là c'est le bien qui fait mal) voudraient interdire toutes les drogues. Ce n'est pas très nouveau (depuis Zarathoustra!) et l'on a gardé le souvenir de la prohibition américaine assez pour savoir que c'est pire encore, que cela nourrit le crime et produit plus d'alcooliques, avec des risques aggravés et une corruption généralisée. La tragédie d'Euripide "Les Bacchantes" racontait déjà la punition de celui qui avait voulu interdire le délire sacré. Héraclite y voyait notre part d'ombre et Platon, qui commence son dernier dialogue (Les Lois) par une étonnante défense des beuveries, en fait l'indispensable apprentissage de la maîtrise de soi et le miroir de l'âme (in vino veritas).
Les drogues n'ont pas que des mauvais côtés, elles remplissent même des fonction essentielles, au point qu'il n'y a pas de société humaine sans drogues. Il paraît même que notre sensibilité aux drogues fait partie des rares différences génétiques que nous avons avec les chimpanzés. C'est un fait qu'il n'y a pas de fêtes sans drogues et sans bonnes cuites. On y recourt souvent dans les guerres, dans le travail (du moins dans le travail de force à coup de gros rouge), etc. Les psychostimulants agissent comme des neurotransmetteurs sociaux égalisant l'humeur d'une compagnie devenue plus sociable. Le caractère décisif pour notre évolution n'est peut-être pas là pourtant mais plutôt dans son usage "psychédélique" de libération de l'imaginaire, dans le chamanisme, les rituels, la divination mais surtout dans l'innovation sans doute (comme aujourd'hui dans la créativité). Le détachement du contexte est essentiel, le "dérèglement de tous les sens", la modification de la perception qui permet de percevoir le système de perception lui-même, de l'éprouver (Are you experienced ?). Il semble difficile de s'en passer pour penser, comme le savaient déjà les Perses d'après Hérodote, tant notre pensée est conformiste d'ordinaire. Impossible d'en lister tous les autres usages intriqués à chaque moment crucial de notre vie (dans le mariage par exemple où l'ivresse vise à faire obstacle à sa consommation!). Il serait bien fou de prétendre tirer un trait sur tout cela, mais le coût n'en est pas négligeable pour autant, manifestant toute son ambivalence et le caractère contradictoire de l'existence.
La question des drogues, et du cannabis en particulier, est une question risquée, mais ce n'est pas une question folklorique pour autant, et qu'il faudrait prendre à la légère ou bien en faire un simple enjeu électoral alors que cela devrait être une question de santé publique et de pacification sociale (le trafic illégal nourrit la violence). C'est une question fondamentale qui met en jeu notre être-ensemble, notre convivialité et notre communauté politique, voire la crédibilité de l'ordre établi. Il faut se rendre compte de la contre-productivité des lois actuelles, faites pour ne pas être appliquées. La répression de la moins dangereuse des drogues est bien criminelle (et pousse au crime). C'est une absurdité de faire des lois inapplicables ne servant qu'à culpabiliser les citoyens et les livrer à l'arbitraire policier. Ce n'est pas qu'il n'y ait aucun problème, mais qui veut faire l'ange fait la bête ! Il convient d'essayer de faire, autant que possible, toute la vérité sur le sujet pour une véritable politique de réduction des risques, pour des êtres humains comme nous, avec toutes leurs faiblesses, loin des fantasmes fascisants d'une société purifiée tout comme de l'angélisme libertaire. Que chacun puisse gérer ses dépendances en toute connaissance de cause de risques bien réels, que ce soit pour le chanvre, le tabac ou l'alcool.
Il vaudrait mieux s'en passer sans doute, tant qu'on peut, mais tout dépend de ce qu'on en fait. On ne peut dire que le jeu n'en vaut pas la chandelle, même à en mourir. Cela dépend au moins des circonstances et du jeu qu'il faudrait jouer pour accepter de vivre sans. On peut d'ailleurs penser qu'en aidant à vivre ces béquilles chimiques puissent aussi prolonger l'existence d'un certain nombre. De toutes façons, l'idéal de la vie ne peut être de ne prendre aucun risque, du moins il faut les connaître et ne pas s'imaginer qu'on n'aura jamais que les bons côtés (un positif sans négatif). Rien de pire que de nier les faits.
Justifiant à l'avance son suicide dans son dernier téléfilm, Guy Debord, alcoolique notoire, et qui n'aimait pas les drogués (!), écrivait de sa douloureuse polynévrite qui le poussait à en finir : "C'est le contraire de la maladie que l'on peut contracter par une regrettable imprudence. Il y faut au contraire la fidèle obstination de toute une vie". Rien ne sert des regrets une fois la fin venue ! "Nous savons donner notre vie toute entière tous les jours" (Rimbaud, Matinée d'ivresse).
Notes
[1] Sans vouloir gonfler un problème qui ne concerne a priori qu'un très petit nombre de gros fumeurs, la méconnaissance générale de l'action du cannabis sur la circulation m'a incité à rajouter une note à ce sujet : Pour ce que j'en ai compris, l'artérite du cannabis est très semblable à l'artérite du tabac (analogue à la maladie de Buerger ou à celle de Horton ou encore la "pseudopolyarthrite"). C'est une inflammation des artères, sous l'effet vasoconstricteur du THC (ou du rôle du cannabis dans l'inflammation?), ce qui peut boucher les petits vaisseaux, réduisant l'irrigation sanguine. Le risque le plus grave lorsque ce n'est pas diagnostiqué à temps c'est l'amputation ! Plus ordinairement, cela se traduit par une insuffisance cardiaque à cause d'une mauvaise irrigation du coeur ("ischémie myocardique", il faut savoir que l'action anti-cancer du cannabis est due au fait qu'il détruit les vaisseaux sanguins irriguant les tumeurs! D'un autre côté il provoque une vasodilatation dans d'autres organes, provoquant ainsi une conjonctivite injectée qui donne les "yeux rouges"). Les premiers signes d'une inflammation des artères peuvent être des fourmillements dans les membres et des crampes ou une "claudication", des maux de tête au niveau des tempes et des étourdissements, une mâchoire douloureuse, une vision troublée, des problèmes d'audition, un mal de gorge persistant, des raideurs surtout au niveau du cou et des épaules, fatigue voire fièvre, etc. Symptômes bien ordinaires qui n'ont rien de spécifique et peuvent être simplement le signe de bien d'autres choses. Des tests sanguins sont nécessaires pour confirmer (ou non) le diagnostic. Le traitement consiste en général en corticoïdes (ce qui n'est pas sans dangers) et implique l'arrêt du cannabis et du tabac. L'exercice et les plantes comme le ginkgo biloba ou l'ail pourraient peut-être aider à prévenir ces effets indésirables (qui ne concernent, je le rappelle, qu'un petit pourcentage de fumeurs réguliers et sont la plupart du temps sans grandes conséquences) ? En contrepartie il faut dire que le cannabis a un effet hypotenseur et qu'à très petite dose il constitue même un excellent anti-inflammatoire !
26/12/2007
14/12/2007
Vous avez dit "trou de la sécu" ?
à Dorénavant, sur une consultation médicale, nous allons devoir verser : 1,00 Euro
à Nous allons être hyper contrôlés lors de nos arrêts maladie,
à Nous allons devoir consulter un généraliste avant de voir un spécialiste,
à Pour tout traitement de plus de 91,00 EUR, nous en serons de 18,00 EUR de notre poche
Toutes ces mesures sont destinées à combler le fameux trou qui est à ce jour de :
11 milliards d’€
Or, savez-vous que :
à Une partie des taxes sur le tabac, destinée à la Sécu n'est pas reversée : 7,8 milliards
à Une partie des taxes sur l'alcool, destinée à la Sécu n'est pas reversée : 3,5 milliards
à Une partie des primes d'assurances automobiles destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,6 milliards
à La taxe sur les industries polluantes destinée à la Sécu n'est pas reversée : 1,2 milliards
à La part de TVA destinée à la Sécu n'est pas reversée : 2 milliards
à Retard de paiement à la Sécu pour les contrats aidés : 2,1 milliards
à Retard de paiement par les entreprises : 1,9 milliards
En faisant une bête addition, on arrive au chiffre de : 20 milliards d'Euro.
Si les responsables de la Sécu et nos gouvernants avaient fait leur boulot efficacement et surtout honnêtement, les prétendus 11milliards de trou, seraient aujourd'hui : 9 milliards d'excédent.
- Ces chiffres sont issus du rapport des comptes de la Sécu
Enfin, il faut savoir que Guillaume Sarkozy (frère de notre président) est le directeur général du groupe Médéric, Mutuelle de santé privée (santé, prévoyance, épargne, retraite). Groupe attaché de près à la cause d'Alzheimer, et qui a compris qu'il y avait là un crédo à prendre.... On pouvait se demander pourquoi Nicolas Sarkozy faisait une fixette sur Alzheimer, nous avons notre réponse !... Son frère a ouvert un commerce avec ça depuis qu'il est devenu PDG du groupe Médéric !!
12/12/2007
incident de Floride
lors de la conférence de John Kerry
Paul Craig Roberts
18 Septembre 2007
Les Américains naïfs qui pensent vivre dans une société libre devraient regarder cette vidéo ( http://www.thefirstpost.co.uk/index.php?filmID=601 ) filmée par des étudiants lors du discours de John Kerry le 17 septembre, le Jour de la Constitution, à l'Université de Floride à Gainesville.
À l'issue de son discours Kerry a donné la parole à Andrew Meyer, un étudiant en histoire du journalisme de 21 ans. Meyer a brandi un exemplaire du livre de Greg Palast, journaliste d'investigation à la BBC, Maison de fous armés, [voir le dernier article de Greg sur Alter Info, NDT] et a demandé à Kerry s'il était conscient du fait que les investigations de Palast avaient établi qu'il avait en fait gagné les élections. Meyer a demandé à Kerry, pourquoi a-t-il concédé sa défaite aux élections si rapidement alors qu'il y avait tant d'exemples de fraude manifestes sur les voix ? Pourquoi, a continué de demander Meyer, Kerry refusait-il de considérer la mise en accusation de Bush alors que ce dernier était sur le point de lancer un autre acte d'agression militaire, contre l'Iran cette fois ?
À ce moment le dispositif policier de protection du public a décidé que Meyer en avait trop dit. Ils ont saisi Meyer et ont commencé à l'emmener de force. Meyer a dit à plusieurs reprises, « Je n'ai rien fait de mal, » ce qui était vrai en vertu de nos lois. Il n'avait menacé ni agressé personne.
Mais la police a décidé que Meyer, citoyen Américain, n'avait ni le droit de parler librement ni de bénéficier d'une protection constitutionnelle. Ils l'ont jeté sur plancher et lui ont donné un électrochoc au Taser devant le sénateur Kerry et le large auditoire d'étudiants, qui ont enregistré sur vidéo l'acte de brutalité incontestable de la police. Meyer a été expulsé et emprisonné sur la fausse accusation de « perturber une réunion publique. »
La question que nous devrions tous poser est pourquoi un sénateur des États-Unis est juste resté là debout pendant que des gorilles de la Gestapo violaient les droits constitutionnels d'un étudiant qui participait à une rencontre publique, le brutalisaient à la vue de tous, et l'emmenaient ensuite en prison sur la base de fausses accusations ?
L'absence de réactions de Kerry, non seulement face à la fraude électorale, non seulement face aux guerres de Bush qui sont des crimes sous la norme de Nuremberg, mais aussi face au comportement de gorilles de la police piétinant les droits constitutionnels des citoyens Américains, explique totalement son incapacité à être président, et il est incapable d'être sénateur.
D'habitude quand la police viole les droits constitutionnels et commet des actes de brutalité policière, elle le fait quand elle pense que personne ne regarde, pas devant une grande assistance. Manifestement, la police est devenue plus arrogante dans sa façon de violer les droits des citoyens. Qu'est-ce qui explique ce nouveau courage de la police pour violer les droits et pour brutaliser les citoyens sans raison ?
La réponse est que la police, qui sont pour la plupart des gens qui souhaitent exercer leur autorité, a vu que les droits constitutionnels n'étaient plus protégés. Le président Bush ne protège pas nos droits constitutionnels, ni le vice-président Cheney, ni le ministre de la justice, ni le Congrès. De la même manière que Kerry Kerry a permis aux droits de Meyer d'être tasérisés, le Congrès a permis à Bush de dépouiller les gens, y compris les citoyens Étasuniens, de leur protection constitutionnelle et de les incarcérer sans présenter de preuve.
Combien de temps s'écoulera-t-il avant que Kerry lui-même, ou qu'un autre sénateur ne soit traîné hors d'un podium et tasérisés ?
Les R épublicains de Bush avec la complicité des D émocrates ont pour l'essentiel contribué à créer cette situation d'irresponsabilité du gouvernement aux USA vis à vis des citoyens. Le gouvernement des USA a établi une liste de 80.000 personnes, incluant des citoyens Américains ordinaires, sur « liste d'interdiction d'utiliser les transports aériens » Aucune personne figurant sur cette liste ne sait pourquoi elle s'y trouve, et ne sait comment elle peut cesser d'y figurer. L'adiministration Bush n'a fourni aucune explication quant cette mesure. .
Les services de sécurité des aéroports harcèlent et maltraitent des gens qui ne correspondent à aucune définition connue du terroriste. Nalini Ghuman, un citoyenne née en Grande Bretagne, professeur de musique au Mills College de Californie a été accueillie à son retour d'un voyage en Angleterre par des gardes armés, à la porte de l'avion, qui l'ont aussitôt entraînée. Une escouade de gorilles de la Gestapo a déchiré son visa US, détérioré son passeport britannique, procédé sur elle à une fouille corporelle, et lui a dit qu'elle avait le choix entre repartir immédiatement pour l'Angleterre ou être envoyée dans un centre de détention.
La professeur Ghuman, diplômée de l'Université d'Oxford, titulaire d'une thèse de doctorat de l'Université de Californie à Berkeley, dit qu'elle se sent comme le personnage du livre de Kafka, Le Procès. « Je ne sais pas pourquoi c'est arrivé, ce dont je suis accusée. Personne ne peut se défendre. On est juste totalement impuissant. » Plus d'un an après les faits, il n'y a toujours aucune réponse. (Une spécialiste musicienne est exclue des USA, mais personne ne lui dira pourquoi, par Nina Bernstein, New York Times, 17 septembre 2007)
Au nom de la « sécurité, » les Républicains de Bush et leurs lèche-bottes D émocrates nous ont tous rendu impuissants. Pendant que le sénateur John Kerry et ses collègues Démocrates restent silencieux, l'administration Bush s'est emparée de notre pays et fait de nous ses sujets.
Paul Craig Roberts fut Secrétaire Adjoint au Trésor dans l'administration Reagan. Il est l'auteur de Supply-Side Revolution : An Insider's Account of Policymaking in Washington ; Alienation and the Soviet Economy et Meltdown: Inside the Soviet Economy, et est coauteur avec Lawrence M. Stratton de The Tyranny of Good Intentions : How Prosecutors and Bureaucrats Are Trampling the Constitution in the Name of Justice. Clic ici pour l'entrevue [en anglais] de Peter Brimelow de Forbes Magazine avec Roberts au sujet de la récente épidémie d'inconduite des procureurs.
11/12/2007
10/12/2007
08/12/2007
07/12/2007
05/12/2007
01/12/2007
30/11/2007
29/11/2007
que je connais du debut des radios libres, quand on étaient punk et toi fils de pute tu jouait le punk et qui parce que il avait un acent americain, le chanteur de ce groupe cold wave de merde s'est fait payer comme un cador alors que tous les punks de paris crevaient la fain, pas avec moi stp, moi c'est Riff-Raff, si je te croise je te met un coup de boule dans ta tête d'americain de merde , capito, viens pas jouer les punks avec moi fils de pute, moi je te connais trop et je connais tous t'es musiciens aussi salope va !
Bureaux partout, logements nulle part
Paris et sa vie trépidante de capitale, Paris ville lumière, Paris Paname… Tout cela, petit à petit, va prendre les jolies teintes sépia des cartes postales pour touristes en mal de couleur locale…
Paris, en effet, ne cesse d’être contaminé par cette gangrène kafkaïenne que constitue le remplacement quasi systématique des logements et locaux d’habitation par des sièges sociaux, des bureaux, et autres avaleurs de vie : dans l’indifférence générale, les lieux de vie deviennent lieux de travail.
Le Plan Local d'Urbanisme, adopté en juin 2006 par le Conseil de Paris, a clairement défini ses priorités quant à la gestion du foncier sur Paris : 50 % de bureaux, 30 % de logements. Résultat : on vide Paris de ses habitants les plus modestes, pour les remplacer par des bureaux destinés à des grandes entreprises. Non seulement c'est absurde en termes de déplacements, mais surtout il y a déjà beaucoup trop de bureaux à Paris par rapport à la demande !
Les immeubles de bureaux sont beaucoup plus faciles à gérer pour les propriétaires, bien plus faciles à revendre, et ils ne paient pas de taxe pour les immeubles inoccupés. Jeudi Noir dénonce cette absurdité.
Prenez le Boulevard Haussmann : belle avenue, en vérité, pleine de couleurs, d’affiches, grouillante à 9 heures, à midi et à 17 heures. Entre-temps, rien. Le soir, personne pour en peupler les solitudes, sinon les immenses panneaux annonçant qu’un grand groupe d’assurances a racheté un bel immeuble bourgeois, sept étages de pierres de taille, avec cariatides et balcons ouvragés, soit 4000 m2 de bureaux. Plus loin dans le boulevard, autre affiche, 2 500 autres m2 de bureaux : autres échafaudages, autres préfabriqués et… Tiens, le même groupe financier. Et là, à quelque distance, encore lui : Generali, multinationale d’assurance pesant 1 407 081 683 euros.
Voilà qui fait toujours marrer ; c’est comme Fernandel dans Crésus : à ce point vertigineux de richesse, si on rajoute un euro, on explose. Voilà des gens qui confondent droit de propriété et droit de tout rafler. Au Monopoly, lorsque l’un des joueurs se met à tout posséder, et à écrabouiller de dettes ses partenaires, ces derniers en ont ras-le-bol et vont voir s’il n’y a rien à la télé. Dans la gigantesque partie de Monopoly qui se joue à Paris, face à ceux qui ont les meilleures avenues, que pouvait faire Jeudi Noir, sinon redonner, pour quelques précieuses et fugitives minutes —les dernières avant que n’entre en action le bourdonnement des climatiseurs et des ordinateurs— un peu de vie à cet immeuble ?
Sitôt dit, sitôt fait. Forts de l’expérience des dernières actions, conscients de l’intérêt grandissant que nous portent les services de police, et désireux de frapper un grand coup pour dire au revoir et souhaiter bonne chance dans leur nouvelle vie aux 4 000 m2 de bureaux à l’angle de l’avenue de Messine et du boulevard Haussmann, nous donnons rendez-vous hier à 16 heures à Saint-Lazare, Cour de Rome.
Nous jouons sur du velours : sous l’œil peu amène de quelques messieurs racontant des secrets à leur talkie-walkie, il s’agit de deviner qui sort de la bulle du métro pour aller tenter de donner un petit coup d’aiguille dans celle de l’immobilier, puis d’aborder discrètement le quidam et, enfin, de l’envoyer en douce au second point de rendez-vous au 134 boulevard Haussmann : de vrais sioux, vous dis-je. De fait, nos amis les gardes mobiles ne s’y attendaient pas, puisqu’à 16h30, ils arrivent à vingt, casqués, genouillés, carapaçonnés comme à la parade, et se mettent, sur deux rangs, face à la sortie du métro. Évidemment, ils devaient s’attendre à un sitting devant la gare, et ne se doutaient pas que tout se jouait à quelques centaines de mètres… Ils parviennent à arrêter un groupe à Saint-Lazare, un autre à Miromesnil, mais le gros des troupes leur a filé entre les doigts et entre à l’heure H dans le bâtiment.
Des ouvriers étaient présents, nous les avons rassurés en promettant de ne rien dégrader, et nous avons sympathisé avec eux autour d'un verre de mousseux. C'était l'occasion de faire connaissance avec les nouveaux militants qui nous ont rejoints pour cette action.
En quelques minutes, une trentaine de personnes s'installent sur les échafaudages qui surplombent le boulevard Haussmann, nous étendons les banderoles «Réquisition étudiante», «Trop de bureaux à Paris», «Ni LRU, ni à la rue», etc. Un attroupement se forme au sol, caméras et passants. Les slogans fusent : «Bureaux partout, logement nulle part», «Génération Tanguy, merci Sarkozy»... Au bout de quelques minutes, la police arrive, avec fourgons de gardes-mobiles.
Un peu vexés de s'être fait prendre de court, ne pouvant pas nous déloger sur les échafaudages, les policiers bloquent les accès et arrêtent des jeunes dans la rue pour sauver la face. Ils arrêtent également un membre de MACAQ et des militants du DAL. Au bout d'une heure de fête sur l'échafaudage, nous négocions une sortie sans interpellation et la libération de nos camarades. Juste à temps pour croiser Hollande au ministère de la Crise du Logement, rue de la Banque, qui y faisait hier sa première apparition...
(Photo : William Hamon sur Flickr.)
28/11/2007
27/11/2007
26/11/2007
Ztunnel is a performance done by ZEVS in Eindhoven, the Netherlands last weekend. It includes 'invisible spraypaint', arresting passersby to steal their shadow and silhouette and blacklight. It was commissioned by MU and Glow Festival is will be visible until November 19th at sundown.
Violences urbaines
Selon la préfecture de police, un «calme précaire» régnait lundi à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) et dans les communes voisines après des violences urbaines liées à la mort de deux adolescents âgés de 15 et 16 ans dans un accident entre une moto et une voiture de police. Sept personnes ont été interpellées.
Le maire socialiste de Villiers-le-Bel, Daniel Vaillant, a lancé un appel au calme. «J'appelle l'ensemble des habitants et notamment les jeunes à ce que nous puissions retrouver le calme dans notre ville. Depuis hier, nous sommes en deuil, cette nuit, la ville a souffert».
Le bureau de police de Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) a été incendié, celui d'Arnouville saccagé et 21 policiers ou pompiers ont été blessés. Peu avant 23h, «de petits groupes mobiles attaquant commerces, passants et automobilistes» pour les dépouiller auraient été observés, a indiqué la préfecture qui a fait état de sept interpellations dont celle d'au moins un casseur présumé, porteur de bijoux dérobés dans une bijouterie pillée à Villiers-le-Bel.
Parmi les CRS blessés, deux l'ont été par des tirs de grenaille, une seule victime a été sérieusement blessée à la jambe. Deux véhicules de police ont été endommagés ainsi que plusieurs véhicules de pompiers.
La gare d'Arnouville-Villiers-le-Bel a été endommagée, elle avait été fermée provisoirement dimanche soir.
Une journaliste de l'AFP a pour sa part constaté que des magasins de l'avenue Pierre Semard, menant à la gare, ont également été saccagés. Des casses de magasins, pharmacie, bijouterie ont été rapportés.
Deux garages ont été incendiés à Villiers-le-Bel et une station service dans la localité voisine de Gonesses. Enfin, au moins 21 véhicules et 18 poubelles ont été brûlés, selon un bilan provisoire arrêté à 00h30.
L'IGPN saisie
Dans la nuit de lundi à mardi, des renforts en pompiers ont afflué de l'Oise et de Paris, de même que des policiers parisiens et des brigades anti-criminalité des environs.
La police a affirmé que la voiture impliquée dans l'accident mortel était «en patrouille dans la circonscription de Sarcelles et roulait à vitesse réglementaire, sans gyrophare». Peu après 17h, «en traversant le carrefour elle a été heurtée par la moto sur l'aile gauche et les deux jeunes sont décédés sur place». L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie d'une enquête.
Les deux jeunes, qui circulaient sur une «mini-motocross» n'auraient pas porté de casques, selon plusieurs témoignages. Selon un journaliste de l'AFP, la voiture au pare-brise éclaté, porte pour sa part des traces d'un violent choc frontal. Un habitant a pour sa part affirmé que juste après l'accident, des personnes ayant voulu porter secours aux deux jeunes ont été empêchées de s'approcher par les policiers. Les secours, toujours selon la version à ce stade non vérifiable qui circulait dimanche soir dans le quartier, sont arrivés dix minutes plus tard.
Le préfet discute avec les jeunes sur place
Dimanche vers minuit, le préfet du Val d'Oise s'est déplacé sur les lieux pour convaincre des habitants toujours postés dans le quartier de laisser les enquêteurs de police opérer. Le préfet, Paul-Henry Trollé s'est dirigé vers des jeunes -environ 200 selon l'AFP - afin de leur demander de quitter les lieux. Une discussion s'est engagée. Peu après 1h, des policiers ont commencé à effectuer des relevés sous les yeux des jeunes, qui sont restés calmes.
Quelques heures plus tôt, le maire PS de Villiers-Le-Bel, Didier Vaillant, avait tenté de calmer les esprits, mais avait dû rebrousser chemin, de même qu'un commissaire, blessé au visage.
Martin Bureau AFP ¦ Violences dans la nuit du 25 au 26 novembre 2007 à Villiers le Bel
Avec AFP
25/11/2007
* Collision entre une moto et une voiture de police: 2 morts
Fourgon de police devant un commissariat
Deux personnes circulant sur une moto sont mortes en percutant une voiture de police, dimanche en fin d'après-midi à Villiers-le-Bel (Val d'Oise), ce qui a entraîné des incidents, notamment des feux de poubelle et des rassemblements de jeunes a-t-on appris de source policière.
La police n'a pas précisé l'âge des victimes qui, selon des témoins, étaient deux jeunes garçons.
La police n'a pas précisé non plus dans quelles circonstances s'est produit l'accident, mais a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'une course-poursuite entre le véhicule et la moto.
L'accident s'est produit dans la ZAC dite de la Tolinette, un quartier sensible de Villiers-le-Bel, localité de banlieue à une vingtaine de km au nord de Paris.
Un habitant du quartier, joint par téléphone vers 18H30, a indiqué sous le couvert de l'anonymat, qu'"entre 50 et 100 jeunes brûlent actuellement des poubelles après avoir brûlé deux voitures".
"Il n'y a pas de forces de l'ordre. Quatre véhicules de police se sont déplacés, mais ils ont été aussitôt attaqués par les jeunes et ils sont repartis", a-t-il indiqué.
"Certains montent en ce moment sur les poteaux électriques pour briser les ampoules et plonger le quartier dans le noir", a-t-il encore ajouté.
"Les jeunes ont brûlé des voitures un peu partout et personne ne peut accéder au quartier", a indiqué un autre habitant, également joint sur son portable peu avant 19H00.
"Je suis devant les lieux de l'accident, rue du Pressoir. Il y a le feu partout. Les jeunes mettent le feu aux poubelles, aux voitures. La police ne rentre pas. Dès qu'elle rentre, les jeunes chargent, avec tout ce qu'ils peuvent trouver", a-t-il déclaré, en précisant que la voiture de police et la moto n'avaient pas encore été retirées.
Selon cet habitant, qui n'a pas souhaité que son nom soit cité, les deux victimes "étaient des garçons de 12-13 ans", "deux petits du quartier".
"On a essayé de les calmer (les jeunes, ndlr), mais vous savez, un enfant de 12 ans qui meurt...", a-t-il ajouté.
© 2007 AFP