C'est vrai, pour le grand bonheur des salles de cinoche, des vendeurs de parapluie et de soupes chaudes, c'est vrai qu'il a fait moche et froid au-dessus, autour et alentours de ceux qui étaient restés cantonnés en France au Nord de la Loire en Juillet / Août. Pour ma part j'ai sillonné le pays de long en large, de quai en quai dans les gares TGV, de médiatrices en bissectrices, de diagonale en verticale, de diamètre en hypoténuse à travers tout le pays pour les concerts en plein air. La météo jouait souvent le suspens, cependant quand on fait le bilan, tout s'est plutôt bien, voire très bien passé, exception faite malheureusement du festival de Muzillac (pas de chance, c'était ce jour-là qu'on était suivi par Canal +) que l'assureur a prudemment préféré annuler pour des raisons de sécurité à cause des risques de tempête ce soir-là. |
Avec en plus quelques bonus, comme lorsque je suis remonté faire le boeuf avec les Touaregs, hommes en blues de Tinariwen à Luxey, et à Bonneville, pareil avec les Américains de Lucky Peterson (parmi lesquels j'ai retrouvé Chuck E Luck le bassiste d'Earth Wind & Fire avec qui j'avais joué en 96 à Chicago sur le disque « Casque Nu ») |
Si je m'interrogeais encore sur les potentialités de « New Yor Coeur » à convaincre tout public de son potentiel d'émotion, j'aurais eu la réponse avec les deux derniers concerts que je suis allé faire entre l'inauguration du festival du Film de Deauville et le premier jour des projections auxquelles je devais assister puisque faisant partie du Jury. L'avant-dernier show eut lieu dans les arènes du Cap d'Agde pour le rassemblement des Escoudos, le plus grand rassemblement de bikers en Europe qui voit débouler chaque année sur la côte méditerranéenne 7000 motards venus de toute l'Europe. Grosses cylindrées, gros boulons et gilet de cuir sur les peaux tatouées de vrais mecs à la voix cassée et souvent accompagnés par des nénettes genre fées clochette au henné et piercing sexy, bandanas dans les cheveux, jupes à ras la foune et poitrines en avant. Le concert aux arènes démarra comme un moteur diesel. Les mecs m'observaient comme les membres d'un club fermé qui font passer une épreuve au postulant. Quand ils ont compris que c'était du sérieux, ils se sont mis debout et on a fini à fond les gamelles. Un show d'enfer on entendait les vilebrequins tourner sous leur carapace et les pistons de leur première retenue se mettaient en marche pour le plaisir. Et ça s'est fini tard dans la nuit après avoir éclusé ensemble l'équivalent d'un réservoir de bibine. Le lendemain réveil de bonne heure, reprendre l'autoroute vite fait direction Grenoble. On jouait dans l'après-midi à Uriage au milieu des montagnes dans cette belle nature verdoyante. Plein soleil ambiance sereine et familiale. Quand on s'est mis en branle, on a vu arriver des gens de partout, comme pour venir se régaler après le repas dominical. 5000 ou 6000 personnes qui en profitaient dans une ambiance bucolique. On n'a pas changé une chanson du répertoire et pourtant les gens en ont profité avec la même intensité que la veille. Oui on a joué devant ces milliers de gens, et pourtant quand j'allais jeter un oeil dans les bacs des FNAC ou aux rayons disques des grandes surfaces au mieux, je voyais quelques exemplaires du disque. Après la sortie de l'album, j'ai vécu un trou noir: le blocage de la télé et ce manque d'enthousiasme m'avait flingué... J'étais un peu dans l'expectative. Je me disais: « New Yor Coeur » mérite d'exister parce que son contenu est universel mais bon et maintenant quoi ? Vous l'avez constaté c'est vrai, dans les réponses mises en ligne sur le site , j'y parle d'un nouvel album... Anyway, à court terme, me voilà avec de nouveaux projets en ligne de mire. La bonne nouvelle c'est que, vu les réservations, on peut d'ores et déjà dire que le Bataclan sera archi plein. Et puis d'autres choses encore, sur lesquelles on avance... |
27/09/2007
CHARLELIE AU BATACLAN
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