06/04/2007

CECILIA SARKOZY EST PARTIE ?

























Une rumeur court, à propos de Nicolas Sarkozy. Ce qui est original, c'est qu'on ne sait pas bien en quoi consiste cette rumeur, mais on en parlerait beaucoup dans les rédactions, et la blogosphère s'en empare à son tour.

Mercredi, Thierry Vedel publiait un énigmatique billet : "Aujourd'hui 4 avril 2007, des rumeurs circulent à Paris sur un événement important concernant Nicolas Sarkozy qui pourrait fortement affecter la campagne du candidat de l'UMP. L'information ne m'intéresse pas en elle-même mais d'abord en tant que rumeur puis en tant que possible événement de campagne: Comment va-t-elle se propager? La verra-t-on apparaître sur l'internet avant qu'elle soit (éventuellement) diffusée par les médias traditionnels ?"

Jeudi à 10 heures, Versac mettait en ligne un post intitulé "La rumeur" : "C'est parti très vite. Il y a une rumeur qui court sur Sarkozy dans les rédactions parisiennes. Un truc qui serait gros, très gros, de nature à faire bouger les lignes. (...) Il parait que ça bruisse dans toutes les rédactions. Une rumeur sur la rumeur. Comme quoi il y a encore deux mondes un peu asynchrones, plus tellement si étanches, mais encore bien séparés : ceux qui savent et ceux qui croient savoir que ceux-ci savent."

Et Nicolas ajoutait : "Les rédactions, forcément, ont l'oeil rivé sur ... internet. Ou rien ne fuite, semble-t-il, encore. Les journalistes qui attendent que le truc éclate, que ça balance, si possible chez un anonyme, un blogueur, qu'on puisse dire que c'était né là-bas. a un tel point que je me disais que j'aurais ce matin, en plus des 15 emails et questions sur le ton "tu sais ce que c'est, toi, cette rumeur ?", des dénonciations, des propositions. Rien, nada. J'ai du boulot, pas le temps de chercher ou d'appeler mes contacts dans des rédactions. Ca sortira ? Que ça sorte. Mais qu'on ne vienne pas nous dire ensuite que ce sont ces abominables internautes qui foutent le feu."

Jeudi également, Guillermo, sur Radical Chic, avance une hypothèse : "Curieusement, alors que les attaques sur la personnalité de Ségolène Royal n'ont jamais manqué, notamment son autoritarisme supposé, personne ne relaie vraiment ce caractère de névrosé profond du Sarko. Et si c'était ça, la rumeur qui court partout et qui agite les rédactions parisiennes ? Pas une plaisanterie de petits malins qui balancent des mails de menace d'attentat (petits malins encartés aux RG, sans doute), ou encore une rupture avec Cécilia, mais une autre rumeur, une prise de conscience : Sarkozy est dans un état limite, au bord de la folie, il ne se contrôle plus que difficilement."

Le même jour, Jules, de Diner's Room, commente : "Comme elle me déplaît cette histoire de rumeur. Il traîne donc, dans les rédactions de presse, une "rumeur" sur Nicolas Sarkozy qui affecterait sa campagne. (...) Je crains beaucoup et m'interroge. 1. Comme mon ami Versac, je me demande s'il ne s'agit pas d'une rumeur sur la rumeur. 2. Toujours comme Versac, je crains que l'internet n'accueille que la rumeur, et non point des faits. 3. Je me dis que le monde des blogs a beaucoup à perdre avec cette affaire. 4. A-t-on jamais entendu plus incertain ? "on murmure dans les milieux informés que quelque chose se passe." 5. Je devrais peut-être me taire, car j'alimente le bruit."

Ce vendredi, un billet de The benito Report au titre amusant : "4 rumeurs et un enterrement, celui du débat voulu par Bayrou"

Ce matin également, Guy Birenbaum évoque la rumeur sur son blog : "Des mails. Des coups de fil. Des commentaires sur les blogs. Des posts qui disent sans rien oser dire. Des conversations privées. Des blogueurs qui font semblant de savoir (je ne mets pas de liens, car personne ne révèle rien). Des journalistes peu ou prou au parfum. Depuis 24 heures, la campagne électorale a été atteinte pas une trainée de poudre. Une rumeur. Puis deux. Puis les deux qui se mélangent."

Et sur le même mode que Versac, il ajoute : "Beaucoup de mes confrères journalistes, l'oeil rivé sur leurs écrans, attendent qu'un blogueur écrive ce qu'ils n'osent pas mettre dans leurs colonnes pour démarrer au quart de tour et, dans le même mouvement, dénoncer "le blogueur qui raconte que... ". Après le lynchage de ce petit salopard de blogueur, propagateur de la rumeur, ce sera au tour d'internet "où circule vraiment tout et n'importe quoi". (...) Bien évidemment, pendant que les "confrères" s'essuieront leurs Weston en daim sur le ou les coupables, ils laisseront évidemment filtrer quand même "l'histoire absolument dégueulasse qui se raconte sur le net". Faut pas gâcher..."

Daniel Schneidermann, lui, voit dans cette rumeur un "nouveau jeu", et termine son billet en en rajoutant une couche : "Et tiens, tant que j’y suis, cette rumeur ne serait que le leurre d’une autre rumeur, d’une tout autre ampleur."

En tous cas, la rumeur n'est pas que Nicolas Sarkozy renonce à se présenter à l'élection présidentielle. De fausses dépêches d'agences (censées provenir de l'AFP et de Reuters, mais avec exactement le même texte, ce qui nuit à la crédibilité du canular) se sont diffusées de mail en mail, indiquant : "Le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy devrait confirmer dans la matinée du 6 qu'il renonce à être candidat à l'élection présidentielle du 22 avril prochain. (...) L'ancien ministre de l'Intérieur affirme pourtant, dans un communiqué adressé à l'ensemble des rédactions parisiennes, son désir de « se retirer de la vie politique » afin de se consacrer « à d'autres activités, moins publiques ». « Très éprouvé » par une campagne qualifiée de « particulièrement difficile », Nicolas Sarkozy affirme n'avoir subi « aucune pression », contrairement aux rumeurs circulant sur certains sites Internet depuis quelques jours." On la retrouve notamment (avec également une version anglaise) sur com-vat.com.

La rumeur aurait aussi pu être la menace d'attentat contre Nicolas Sarkozy, hier à Lyon. Une autre piste, peut-être, dans 20 Minutes, ce matin. Dans un article consacré aux conjoints des candidats, on peut lire, au détour d'une phrase : "Cécilia aurait à nouveau quitté le domicile ces derniers jours, selon une rumeur persistante".

source:
http://blogonautes.blogomaniac.fr/blogonau...las_sarkozy.htm


Une rumeur ? Messieurs les Anglais, tirez les premiers...

Des mails. Des coups de fil. Des commentaires sur les blogs. Des posts qui disent sans rien oser dire. Des conversations privées. Des blogueurs qui font semblant de savoir (je ne mets pas de liens, car personne ne révèle rien). Des journalistes peu ou prou au parfum.

Depuis 24 heures, la campagne électorale a été atteinte pas une trainée de poudre. Une rumeur. Puis deux. Puis les deux qui se mélangent.



Je vous le dis tout net, je n'écris pas du tout, ce matin, pour vous informer de quoi que ce soit.

N'attendez rien de moi.

Cette note dont les commentaires seront modérés - eh oui, je commence à connaître mes nombreux amis... - a un objet très précis.

Vous faire toucher du doigt un piège.

Un piège des plus pervers.

Un piège qui a beaucoup à voir avec la - prétendue - concurrence entre le net et les médias traditionnels.



Prenons donc la rumeur qui circule ces dernières heures et qui concerne Nicolas Sarkozy.

Beaucoup de mes confrères journalistes, l'oeil rivé sur leurs écrans, attendent qu'un blogueur écrive ce qu'ils n'osent pas mettre dans leurs colonnes pour démarrer au quart de tour et, dans le même mouvement, dénoncer "le blogueur qui raconte que... ".

Après le lynchage de ce petit salopard de blogueur, propagateur de la rumeur, ce sera au tour d'internet "où circule vraiment tout et n'importe quoi".

Les beaux esprits expliqueront bien vite qu'"il va bien falloir finir par réguler tout ça".

Puis les porte-flingues de la plume et du micro réunis fustigeront, la main sur le coeur, "la dictature de la transparence", "le populisme en ligne" ou encore "La poubelle internet", "la Kommandantur"...

Etc.

Bien évidemment, pendant que les "confrères" s'essuieront leurs Weston en daim sur le ou les coupables, ils laisseront évidemment filtrer quand même "l'histoire absolument dégueulasse qui se raconte sur le net".

Faut pas gâcher...



Voilà.

C'est ça la règle du jeu.

Je la connais très bien.

Et si j'en maitrise si précisément les dialogues, c'est que j'ai déjà vu le film !

Il suffit de se souvenir de ce qui s'est passé, lorsque j'ai repris (sans le savoir), après Éric Mainville et le Forum d'Arrêt sur images, la fameuse vidéo trash d'Alain Duhamel...



Cette manière de se servir sur internet, puis de faire coup double pour flinguer - en même temps - celui qui a osé sortir l'information est l'une des caractéristiques les plus intéressantes du "journalisme à la Française".



Il y a ainsi, historiquement, en France des informations qui ne le deviennent - des informations... - que lorsque d'autres se mouillent pour les faire remonter à la surface.

Ainsi, la presse d'extrême droite fut longtemps le lieu où sortaient dans l'indifférence de vraies histoires, bien avant que les journaux officiels n'en fassent leurs choux gras. C'est en 1984 - oui, vous avez bien lu, 1984 ! - que Minute révéla à ses lecteurs l'existence de Mazarine et d'Anne Pingeot ! Mais c'est en 1994 que la photo sortit dans Paris Match !

Dix ans.

Outre les feuilles de chou d'extrême droite, les journalistes Français se couvrent aussi grâce à la presse étrangère - souvent anglo-saxonne. En l'occurence, c'est la presse Suisse - Le Matin - qui révéla la première (en ligne) le départ de Cécilia Sarkozy.

Et puis, il y aussi l'édition : c'est désormais dans certains livres que les journaux puisent l'essentiel de "leurs" révélations.

Mais grâce au net, il n'est désormais plus nécessaire d'attendre dix ans.

Ni de se servir dans les colonnes des courageux confrères étrangers, en feignant de se pincer le nez.

Ni de publier les bonnes feuilles d'un bouquin, en faisant porter le chapeau - un sombrero - à son auteur après l'avoir pillé !

Tout au plus suffit-il de patienter quelques jours que quelqu'un sorte l'info quelque part sur un blog ou un site.

Et puis qu'un autre plus connu que le premier, se baisse et la ramasse...

Et ainsi de suite.

Jusqu'à ce que l'information remonte jusqu'aux médias traditionnels.

Qui finissent toujours par s'en saisir pour la transmettre à leur - sale - manière. En omettant jamais, dans le même mouvement, de piétiner "le salaud de colporteur de la nouvelle qui a osé véhiculer un si sale truc"...

Synchrones les gars !

Vous voyez, j'ai bien compris le fonctionnement de ce système, puisque j'en ai souvent expérimenté les travers.

Là, je vais donc attendre patiemment la suite des événements... Rajout 9h21 : et voilà c'est parti

D'ici là, méditons donc ensemble sur la citation historique tout à fait opportune que j'adresse à mes "chers confrères" :
Messieurs les Anglais, tirez les premiers...

view on :http://birenbaum.blog.20minutes.fr

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bah, elle a ete se faire défoncer ailleurs...vu la gueule qu'il a c'est pas étonnant !



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