03/09/2006

WEB 02

Le web 2.0 est la pierre angulaire des usages de demain. Ceci est un simple constat. Usages � titre particulier comme usages en entreprise par ailleurs car l?entreprise adopte toujours avec un temps de retard logique les outils que ceux qui la composent utilisent dans leur vie de tous les jours. Il en a �t� ainsi du email par exemple. Et a fortiori dans le cas du Web 2.0 puisque les outils concern�s ont pour partilarit� de fluidifier des relations au sein d?un corps social, de favorise l?�change, la collaboration et les pratiques ?humano-centr�es? en g�n�ral. A l?heure o� les notions de lien, de partage d?exp�rience, d?identit�, de pratiques collaboratives et d?intelligence collective sont de plus en plus pr�sentes dans les r�flexions des managers, certains aspects du web 2.0 ne peuvent les laisser indiff�rents, que cela concerne les rapports de l?entreprise avec ses Hommes comme avec son environnement ext�rieur.

L?Homme est un �tre social

Et ce quoi qu?on en dise ou pense. Il a vocation � �changer, � communiquer. Il a �galement besoin de se situer dans un groupe: savoir qui sont les autres, ce qu?ils font mais �galement �tre connu, voire reconnu (preuve dans ce cas de l?importance de son environnement ext�rieur donc il est � l?�coute). Il ne fonctionne donc pas en mono mais en multi canal: il attend un retour de toute forme de message qu?il envoit au groupe de la m�me mani�re qu?il r�agit � ceux qu?il re�oit (l?indiff�rence �tant �galement une forme de message).

Pour se situer dans son environnement il recherche voire demande l?information, la traite et parfois, suivant ses objectifs, la garde o� la diffuse en fonction de l?interlocuteur qu?il aura en face de lui. L� encore, l?attitude qu?il aura face � l?interlocuteur sera �minemment intuitu personae dans la mesure o� c?est le rapport social (confiance, pass� commun, recommandation ext�rieure) qui d�cidera de sa collaboration ou non collaboration.

On peut d�cliner le th�me pendant des heures il n?en reste pas moins qu?en tant qu?�tre social l?Homme recherche l?interaction avec l?ext�rieur, quelle que soit l?utilisation et le dessein de la dite interaction.

Influence sur ses attentes en entreprise

On ne change pas du tout au tout en passant la porte du bureau et on retrouve les m�mes besoins dans la vie professionnelle que dans la vie personnelle (quelques uns pouvant �tre minor�s, d?autres major�s). Mais que ce soit dans un soucis d?am�lioration de son travail ou de satisfaction de son propre ego, l?individu est encore amen� � �changer. Ce qui est int�ressant par ailleurs c?est que l?�change est souvent plus productif lorsqu?il est spontan� que lorsqu?il est impos�.
A titre d?exemple si un process impose tel reporting il sera souvent rempli a minima, si deux individus per�oivent l?int�r�t mutuel du dit reporting et l?organisent spontan�ment en dehors de toute r�gulation il y a fort a parier que la qualit� du r�sultat de l?�change n?en sera que meilleure.
Quoi qu?il en soit on en revient aux m�mes fondamentaux: �tre membre d?un corps social c?est y exister, connaitre et �tre reconnu et �changer. M�me si on peut invoquer la primaut� de l?ego, ce dernier ne se satisfait que dans le contact � l?ext�rieur qui seul le valorise.

Le 2.0 dans tout �a

Nous sommes tr�s loin du web me direz vous. Et bien non. Car dans l?entreprise d?aujourd?hui et en vertu des nouvelles formes de travail qui apparaissent, quel est le seul lieu de rencontre de la ?communaut� entreprise?? Son r�seau bien entenu.

Second point: mais de nombreux syst�mes d?information existent. Sans parler du mail. Certes. Toutefois le contenu des intranets est g�n�r� apr�s validation ce qui exclut la dimension ?�change? et est souvent mis � jour une fois que l?information est p�rim�e. En ce sens l?intranet traditionnel est parfait pour les informations ?structurantes?, celles qui sont grav�es dans le marbre et varient peu dans le temps. Un ERP a aussi son utilit� qui le rend indispensable?mais ne comptez pas sur lui pour g�n�rer du lien social ou une dynamique d?entreprise. Et pour finir le mail est tellement mal utilis� qu?il en devient contre productif.

L?avantage des outils web 2.0 est leur simplicit� d?utilisation qui leur permet souvent en un clic de publier, �changer, partager, commenter, suivre l?actualit� d?un sujet. Bien qu?il reste encore des points � am�rliorer, l?individu ne sent plus l?outil comme une barri�re � sa d�marche comme �a a pu �tre le cas auparavant (?je ferais bien cela ou cela mais c?est compliqu�?) mais comme un prolongement de lui m�me (?mon blog, mon wiki, mes infos, mes contacts, nos discussions?).

La fonction cr�e l?organe: le bel avenir des outils web 2.0

D�s lors qu?ils r�pondent � un besoin tant de l?individu (aspiration � exister, communiquer, �changer) que de l?entreprise (cr�er du lien, favoriser le partage et la collaboration), les outils Web 2.0 me semblent promis � un bel avenir. Parce qu?ils r�pondent � une demande, nous venon de le dire, mais parce qu?ils seront rapidement assimil�s, �l�ment cl� dans une d�marche de changement. En effet il ne s?agit plus l� d?un process suppl�mentaire mais de la satisfaction d?un besoin: l?individu utilise non parce qu?on lui demande mais s?approprie un outil qui correspond � un besoin personnel. On a rarement fait adopter de mani�re efficace des outils ne r�pondant pas � une attente de l?utilisateur final, ici on est dans la situation inverse. Ajoutez � cela des vrais progr�s dans les interfaces et l??user experience? qui font que l?utilisation apporte une notion de plaisir?

Le Web 2.0 a cr�� sur internet des dynamiques de groupes et donn� du lien � de nombreuses communaut�s d?int�r�t qui se sont spontan�ment g�n�r�es. A l?heure o� l?entreprise est demandeuse de telles dynamiques en son sein il semble donc l�gitime de se tourner vers les premiers outils � dominantes humaines et sociales.
Article publi� par Bertrand DUPERRIN

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